Kwiatkowski, c'est l'avenir.

A une seconde près, le coureur d'Omega Pharma-Quick Step aurait pu vêtir la tunique jaune. Maillot blanc sur les épaules, le nouveau champion de Pologne, Michal Kwiatkowski, pourrait garder son bien un bon bout de temps et créer la surprise cette année sur le Tour de France.








A seulement 23 ans, Michal Kwiatkoswki n'en est pas à son premier coup d'essai. Champion du Monde et champion d'Europe junior du contre-la montre, il crève maintenant l'écran après ses débuts professionnels dans l'équipe espagnol de Caja Rujal en 2010. Passé ensuite par Radioshack, c'est en arrivant en 2012 dans l'équipe de Patrick Lefevere qu'il obtient ses premiers bon résultats. 2ème du Tour de Pologne et 8ème de l'Eneco Tour, il s'illustre dans l'exercice solitaire mais révèle aussi des qualité indéniable sur les courses par étape. Sa saison 2013 le prouve. 2ème du Tour de l'Algrave mais surtout 4ème du Tirreno Adriatico en ayant porter le costume de leader pendant une journée. Il finit sur les talons de Chris Froome et Contador et devant Joaquim Rodriguez. Un classement qui montre bien le potentiel du jeune coureur de 23 ans. D'autant plus que sa campagne ardennaise a été flamboyante. Une 4ème place sur l'Amstel Gold Race et une 5ème sur la Flèche Wallonne, de quoi donner de grande espérance pour son premier Tour de France.
Cette année, malgré sa jeune expérience, il pourrait viser un Top 15, mais sa capacité à monter les grands cols et à gérer une course de 3 semaines n'a pas encore été démontré (136ème sur le Tour d'Italie 2012). Il a le profil d'un Tony Martin mais avec peut être de meilleures aptitudes lorsque la route s’élève. 3ème et 4ème sur la 2ème et 3ème étape, il a démontré qu'il est en forme sur ce début de Touret qu'il possède aussi une belle pointe de vitesse. Un homme polyvalent qui sera le seul homme dans son équipe à pouvoir prétendre à une belle place au général. Mais il devra cependant rester concentré sur un autre objectif, donner les moyens à Mark Cavendish de rentrer à Paris avec le maillot vert. Il devra donc se débrouiller seul, et dans une bataille pour le maillot blanc promis à Talansky, Van Garderen, Quintana et Pinot, il paraît beaucoup moins bien armé pour défendre sa tunique. Dans les prochaines années, il pourrait être candidat à un podium s'il continue à confirmer. Un beau Tour de France lui permettrai de gagner des points auprès de son équipe pour en faire un leader dans les prochaines éditions et permettre à la Pologne de remonter sur le podium après celle de Zenon Jaskula en 1993.