Cofidis, un mal pour un bien ?

Jerôme Coppel et Rein Taaramäe ayant déjà perdu beaucoup de temps, il ne reste plus que Daniel Navarro pour porter haut les couleurs de Cofidis au général. Une bonne affaire pour l'Espagnol, qui devient leader unique de l'équipe cette année sur le Tour de France.





Coéquipier modèle d'Alberto Contador de 2008 à 2012, l'espagnol a voulu prendre son envol. 13ème du Tour d'Espagne en 2009 et vainqueur d'une étape du Dauphiné en 2010, ses seuls faits d'armes depuis le début de sa carrière pro, Daniel Navarro a signé cette année chez Cofidis pour une seule chose, pouvoir enfin s'exprimer librement. L'équipe française lui a laissé carte blanche en début de saison et ça a fonctionné. Victorieux du difficile Tour de Murcie devant des sérieux prétendants comme Bauke Mollema, Alejandro Valverde ou encore Robert Gesink, le natif de Gijon s'est ensuite illustré sur le Critérium du Dauphiné avec une belle 5ème place à la clé devant Coppel et Taaramäe. Ses performances démontrent qu'il a la capacité pour être leader à part entière et qu'il pouvait très bien suivre les meilleurs en montagne. Avec les défaillances habituelles de Jerôme Coppel et Rein Taaramäe, il devient légitimement le nouveau leader de Cofidis sur le Tour de France. A bientôt 30 ans, il est temps pour le transfuge de Saxo-Bank de se tester face aux meilleurs, après une carrière passée dans l'ombre. Un Top 10 au final paraît inespéré mais pas impossible avec une équipe axée autour de lui. Avec 3 leaders, l'équipe de Yvon Sanquer ne savait plus ou donner de la tête. Maintenant que les dés sont jetés, avec un unique leader, les chances de belle place au général augmente. Une sérieuse antithèse mais qui permet à l'espagnol de pouvoir croire en ses chances sur ce Tour de France 2013. Un mal pour un bien donc.